Ah, Frontignan et son aire d’accueil des gens du voyage qui semble jouer à cache-cache avec son ouverture ! Mais pourquoi ce retard et quelles en sont les conséquences pour cette communauté nomade ? On plonge ensemble dans les coulisses de ce mystère pour tout vous dire !
Dégradations et retards accumulés
Après de nombreux retards causés par des dégradations, l’aire d’accueil de Frontignan se prépare enfin à ouvrir ses portes dans un climat de méfiance entre l’Agglopôle de Sète et les gens du voyage.
Depuis sept mois, plusieurs familles du voyage sont installées sur le parking d’une zone industrielle de Frontignan ou ailleurs dans le bassin de Thau. Ces familles avaient été priées de partir pour permettre la réalisation de travaux de rénovation. Mais à l’approche de l’été, l’attente devenait interminable pour ces familles.
Lenteur du chantier et intrusion
La fin des travaux, initialement prévue pour mai, a pris du retard. La nouvelle date avancée est le 4 juin, mais le chantier, selon les familles concernées, a mis du temps à démarrer. “À quoi cela a-t-il servi de nous mettre dehors alors que rien n’a été entrepris durant des mois ?”, se demandent les familles.
Jean-Jacques Taillade, directeur général délégué de SAM en charge du pôle Attractivité et développement territorial, explique que les travaux, d’un montant total de 700 000 euros, ont commencé à la fin de l’année dernière. Cependant, ils ont subi divers retards dus à des intrusions sur le site en janvier, entraînant des dégradations.
Nouveaux systèmes et régulation
Le coût principal des travaux a été engendré par la mise en place d’un nouveau système de télégestion des fluides nécessitant une reprise complète du réseau. Désormais, un système de prépaiement sera en place : on achète des crédits pour l’eau et l’électricité et une fois épuisés, la fourniture est coupée.
Nouvelle réglementation d’accueil
Cette nouvelle évolution dans l’accueil a été validée lors du dernier conseil communautaire, avec des modifications apportées au règlement intérieur des aires d’accueil. L’objectif est de “favoriser l’itinérance des gens du voyage” en limitant la durée maximale de stationnement à 120 jours, avec une possible extension de 60 jours pour des raisons spécifiques.
Réactions et incompréhensions
Les anciens occupants de l’aire d’accueil de Frontignan, présents depuis des années, espéraient plutôt limiter leur itinérance. “Ce qu’on souhaiterait ce serait des petits terrains comme à Pignan”, disent-ils, faisant référence à une initiative de terrains familiaux locatifs mise en place et saluée dans le dernier bilan du schéma départemental pour l’accueil et l’habitat des gens du voyage. Cette solution semble plus adaptée aux pratiques actuelles de cette communauté, qui tend vers la sédentarisation.
“Il y a eu trop de promesses non tenues, maintenant le dialogue est rompu”, entend-on souvent chez les anciens occupants. Il y aurait effectivement “beaucoup d’incompréhension et peu de communication” entre les parties concernées, malgré l’existence d’un service dédié au sein de l’Agglo. On s’interroge sur la capacité de la réouverture de l’aire de Frontignan et ses nouvelles modalités d’accueil à rétablir la confiance perdue.
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